Nouvelles !

Overblog a déconné, nous ne pouvions pas publier nos articles plus tôt, excusez-nous, excusez-les ! Avec cet article, nous espérons désaltérer votre soif de nouvelles.

Formalités : L’inscription à l’école est faite, restent encore quelques papiers à régler pour l’enregistrement au bureau des étrangers, au centre-ville de Jaipur. Les documents arriveront bientôt.

Météo : Quand il commence à tomber des gouttes, le sol est tellement chaud que les taches d’eau disparaissent en quelques secondes. La mousson est-elle arrivée ? On dirait bien : il pleut des trombes d’eau pendant 2 heures, ça inonde les rues d’eau sale et tiède (n’ayons pas peur de marcher dedans !), et puis ça s’en va. De gros orages éclatent régulièrement, mais la chaleur persiste. Il fait entre 30 et 40°c jour et nuit, l’atmosphère est pesante. Malgré cela, nous vivons et dormons bien, les ventilateurs nous sauvent.

Animaux : Avec l’humidité, les moustiques arrivent. On dort couverts, les fenêtres ouvertes. Grâce au petit diffuseur ‘anti-mosquitos’, nous dormons sereins. Les fourmis volantes et les criquets entrent dans notre appartement : surprenants mais pas méchants. Nous avons eu également la visite d’un lézard et d’une souris qui n’ont plus donné de nouvelles. Dehors, on voit beaucoup de vaches et de chiens errants, quelques dromadaires domestiqués, des écureuils trop mignons, et une minorité de cochons, chats, éléphants et singes. On en a très peu vu, des singes. Jaipur est réputée pour en héberger beaucoup, mais nous n’avons pas encore vraiment mis les pieds en ville (c’est loin de chez nous, affaire à suivre !)

Transport : Au début, nous prenons un autorickshaw pour aller à l’école le matin et retourner à notre appartement l’après-midi. A deux, nous payons 120 roupies pour un trajet, soit environ 1,50€. 3€ par jour, c’est cher. Alors on opte plus facilement pour le bus : entre 17 et 40 roupies le trajet pour deux, soit à peine 0,50 €. C’est un peu plus compliqué (on expérimente encore), mais pas besoin de négocier pour un prix très compétitif. On a quelques repères sur le trajet pour savoir si on va dans le bon sens, ou si on arrive bientôt. On arrive toujours en retard. Il nous faut du temps pour nous habituer, ce n’est pas aussi simple qu’à Nancy !

La ville : Nous nous habituons au quartier. Notre échoppe préférée, accessible à pied depuis l’appartement, nous dépanne un peu en boissons et nourriture. Les commerçants ont souvent de bonnes têtes, c’est agréable. Les rues sont très sales, partout. Entre le sable et les ordures, les chiens et les vaches, les flaques de boues et les « trucs qui trainent », il est difficile de se frayer un chemin. On marche souvent sur la route et on s’écarte quand un véhicule klaxonne. La ville est étalée et les indiens n’ont pas l’habitude de marcher ; la plupart de nos amis ont une moto ou une voiture pour aller à l’école, les autres prennent le bus.

Petites sorties : Dimanche, Sakshi nous invite à une fête religieuse qui rassemble toute sa famille. Ca se passe dans un temple qui n’a rien d’un temple qu’on se figure. A l’entrée, on enlève nos chaussures, le sol est poussiéreux et plein de fourmis, c’est rigolo. Une grande salle ouverte sur l’extérieur accueille deux très longues tables. Autour, des membres de la famille de Sakshi se présentent à nous. Sa petite sœur (fan des One Direction) nous met un point rouge et du riz au milieu du front, nous lui demandons donc à quoi correspond ce fameux point : c’est une marque de respect envers les dieux et ça améliore la concentration pendant la prière (big up Louis).

Ensuite, nous allons dans la pièce adjacente, toute rose. Des indiens s’agitent autour d’un autel fleuri, on fait sonner de petites cloches suspendues, on reçoit du riz et des pétales de roses (ça sent très bon) que l’on doit rendre après. Ils chantent fort pour implorer un dieu hindou. S’ensuit un repas où l’on nous offre moult plats difficiles à refuser puisque ce sont des offrandes des dieux.

Lundi, nous allons chez Sakshi et Aradhana ; avant ça nous nous demandions à quoi pouvait ressembler une maison en Inde. Systématiquement, elles nous font visiter, et nous font nous asseoir. La maison d’Aradhana est incroyable, silencieuse et plein de lumières colorées. Ce n’est pas tout à fait à notre goût mais c’est impressionnant. C’est le contraste entre la quiète fraîcheur des lieux dorés ultra entretenus et le capharnaüm ardent extérieur. C’est curieux.

De chez elle, nous partons visiter une école de beaux-arts à Jaipur, pour l’étude de cas. Nous sommes en groupe avec nos amis indiens. L’architecture est dans l’excès mais on s’amuse tous à faire des grimaces et des photos débiles. Ici, nous rencontrons deux tunisiens, Sara et Ali, contents de pouvoir parler français. On s’échange nos facebook pour pouvoir s’arranger des sorties ensemble.

Sakshi et Mathilde

Sakshi, Chiti, Shail et Enguerran

Ensuite, nous allons pour la première fois dans un MacDo indien. Enfin, on peut choisir de la viande, on mange NON-VEG (non végétarien). Nous vous proposons notre ressenti à travers ce tableau récapitulo-comparatif :

Jeudi, nous avons rendez-vous au restaurant Barbeque Nation avec nos copains tunisiens accompagnés de deux indiens. Nous nous y rendons en tuk-tuk mais une fois sur place, sans portable, nous ne savons pas où aller. Après une demie heure d'errance dans un hôtel-lounge ultra classe, nous entrons dans un restaurant plus familial dans une partie discrète du bâtiment. Nous sommes bien heureux de les retrouver, un peu gênés de notre retard. A table, on nous propose des viandes grillées, poissons, et toutes sortes d’accompagnements servis à volonté. L'ambiance est sympa, on partage nos expériences sur l'Inde. Le repas est excellent, on mange beaucoup. Un bémol, le prix : 10€.

un indien, Sara, Mathilde, Enguerran, Ali et un indien

Enguerran et Ali

Achats : Nous allons de temps en temps au supermarché en voiture. Pris entre d’autres échoppes, il n’est pas très grands mais nous y trouvons ce qu’il nous faut : savons, anti-moustiques, céréales, pâtes, etc. Dimanche après midi, Prerit, son frère Prateek et leurs parents nous emmènent au ‘shopping mall’, un énorme centre commercial proche de chez nous. Là, Enguerran trouve 3 T-shirts de marque pour 900 rps (10€), et Mathilde s’achète une tenue à l’indienne (‘kurti’ et legging) pour 15€. On est content de remplir notre petit placard avec de jolies affaires. Nos prochains achats pourraient être un étendoir à linge, une table, de la peinture pour les murs, et des tongs. Jeudi, Enguerran va chez le coiffeur pour la première fois de sa vie : il trouve un salon de coiffure proche de notre appartement. Pour 100rps, le coiffeur lui coupe les cheveux et lui met du gel (!!!). C'est moins précis qu'à la tondeuse quand on le faisait nous même, mais c'est correct.

Mathilde en tenue

Argent : Les roupies indiennes sont majoritairement en billets. Considérez que 1€ = 80rps. On s’arrange pour toujours avoir de la monnaie, les billets de 10 sont bien pratiques pour le bus par exemple. Les billets de 500rps ne sont pas facilement écoulables au quotidien, c’est comme si on avait du mal à donner des billets de 5€ en France… Avoir un budget de Français et vivre en Inde est un bon plan, oui. C’est surtout le loyer qui va nous changer la vie : ce mois-ci, à 3 dans l’appartement nous payons 50€ chacun.

Love Gandhi

Déjà un mois passé en Inde. Nous nous sentons bien ici, les dix mois et demi qui nous attendent encore ne nous effraient pas.

Merci à tous pour vos commentaires, ils nous donnent envie de continuer :)

Comments

[Awen]

Ce que vous vivez est incroyable ! J'aime beaucoup la manière dont sont écrits vos articles, bon courage pour la suite ! :)

[Valentin]

du bon boulot ce blog, on s'y croirait, continuez !
la bise de Meuse :)

[stephanie]

oui continuez! nous on adore vous lire!!

[NG]

Les commentaires et les photos sont un régal. Mathilde ta tenue à l'indienne te va à ravir. Quand à Enguerran pas trop surpris par ta 1ère expérience chez le coiffeur? En attendant la suite de l’aventure, bises à vous deux

[MICHEL Max]

Je suis le responsable de la rando à Rouvroy et je suis votre périple depuis votre départ. D'où extrêmement heureux de pouvoir vous lire et découvrir que vous faites comme moi il y a 50 ans déjà, partir du cocon familial pour se livrer à la vie réelle d'une civilisation inconnue pour nous occidentaux. Remplissez vous les yeux de tous ces moments magnifiques que vous vivez, vous êtes pourmoi encore des pionniers du Far west. Amicalement