5. Camel Festival à Pushkar

En novembre, la petite ville de Pushkar accueille un grand rassemblement : de lieu spirituel, elle se convertit en foire aux bestiaux. Le festival des dromadaires ne dure qu’une semaine, nous saisissons l’opportunité d’un week-end pour commencer à explorer notre Rajasthan adoptif.

Samedi 1er novembre, nous prenons le train pour Ajmer (ville de taille moyenne à proximité de Pushkar), puis prenons une navette passe-montagne pour atteindre notre destination vers 11h. Coût du trajet de 150 km : 1€10 chacun.

Une fois sur place, on sent que la ville reçoit plus de gens que d’habitude : tout comme on sait entasser 80 indiens dans un bus de ville, les 200 000 visiteurs attendus se serreront un peu dans ces rues. Nous remarquons des touristes blancs et en repérons déjà qui parlent français. La notoriété de ce festival semble dépasser les frontières du Rajasthan.

On rejoint le lac sacré autour duquel s’est développée la ville. Comme à Varanasi, les indiens doivent s’y rendre au moins une fois dans leurs vies et des ghats donnent accès à l'eau dans laquelle les hindous se purifient. Nous y restons quelques instants, le temps d’apprécier l’atmosphère mystique. Nous sommes un peu troublés par les quelques indiens qui insistent lourdement pour nous vendre une prière. Décidément, c’est difficile d’être tranquille.

Une ghat

A deux pas, s’étend la rue principale bordée de boutiques, ambiance bazar. La plupart des échoppes propose des articles en cuir de dromadaire. En plus bien sûr des thés, tissus et babioles habituelles. L'allure hippie des touristes et les nombreuses boutiques de peintures psychédéliques reflètent l’ambiance baba cool générale. On s'installe dans un petit restaurant : sandwichs, lassi et milkshake nous mettent en forme pour l'après-midi.

Il est temps de trouver un hôtel pour la nuit prochaine, on en visite plusieurs qui nous refusent pour diverses raisons. Le premier n’est pas un hôtel, le deuxième n’accepte que les indiens, le troisième est trop cher, le quatrième est plein. Nous finissons par trouver une chambre à 600rps dans un lieu tranquille en retrait de la rue principale. Il est 15h, la chambre ne sera pas libre avant 19h, on va à la phouare.

"Best Quality My Friend"

En route vers la foire

Elle s’installe sur un terrain vague à la périphérie de la ville, où un amphithéâtre de plein air a été construit. Pour l’occasion, plusieurs divertissements y sont proposés. Des démonstrations équestres soulèvent des kilos de sable et de poussière sans être très impressionnantes ; des montgolfières gonflent doucement leur ventre ; des touristes font des promenades à dos de dromadaires décorés… Nous profitons de leur manège depuis l’estrade en béton. En fait, le programme de l'événement n'est pas déterminé à l'avance, c'est plutôt une somme d'initiatives personnelles. Le manque d'animations riches et organisées nous déçoit un peu, mais c'est ce qui fait le charme de l'Inde !

On quitte l'endroit au décollage des montgolfières, pour se diriger vers un espace reculé avec plein de chevaux et de vaches, façon salon de l’agriculture sans budget. Pas beaucoup de dromadaires en vue, on poursuit quand même notre visite hâtive entre les bêtes. A nos pieds, le sol de sable fin du désert est jonché de gros os. Il fait chaud, les visiteurs sont beaucoup moins nombreux qu’en ville. On voit surtout quelques éleveurs, et des mendiants toujours au rendez-vous. Nous passons par la petite fête foraine qui s’est installée à côté, l’ambiance n’est pas de folie, nous achetons jus d’ananas et bonbons avant de retourner en ville.

Etalage de bonbons indiens

Nous tentons de visiter un grand temple, malgré la foule de pèlerins. Nous trouvons un des restaurants conseillés dans notre guide pour une pizza et un plat de pâtes. Le repas n’est pas fameux contrairement à la vue panoramique sur la ville, de nuit. A côté de nous, un couple de retraités hollandais nous indique où trouver les dromadaires, nous irons les voir demain. De retour à notre chambre d’hôtel, nous apprécions grandement son minimum de confort.

Vue sur le lac depuis le toit-terrasse du restaurant

Nous dormons bien jusqu’au réveil à 6h30 que nous nous étions à tort imposé : nous voulions revoir le temple de bon matin pour en apprécier le calme, mais à cette heure l’affluence est la même qu’en soirée. Nous rebroussons chemin et traînons dans quelques boutiques, en attendant l’ouverture d’un restaurant recommandé pour le petit-déjeuner. L’attente est bien récompensée par de délicieux porridges, yaourt aux fruits secs et thés, de quoi nous mettre de très bonne humeur.

L’esprit léger et le ventre rempli, nous suivons les instructions du couple d’hier pour rejoindre les animaux à l’honneur. Nous atteignons une grande aire de désert, peuplée de sages dromadaires. Notre balade consiste à passer entre les rangées, prendre des photos, s’amuser de leur allure oscillant entre ridicule et majestueuse. C’est aussi calme qu’hier.

COUCOU

Customisation du dromadaire (coupe de poils)

Dromadaire customisé (à gauche)

Nous y restons quelques heures avant de rejoindre le centre ville pour finir nos achats raisonnables : porte monnaie, porte feuille et sacoche en cuir de chameau, ainsi que 2 kurte (chemises pour homme). Nous passons prendre deux sandwichs dans le même restaurant qu’hier midi et rejoignons la navette pour Ajmer, puis le train pour Jaipur.

Une boutique d'articles en cuir parmi d'autres

Un autre genre de magasin

Sacoche à 400 roupies et porte-monnaie à 100 roupies

Le train qui nous dépose à Jaipur

Comments

[Will. C.Mth]

C.Mth. W. Bonjour les jeunes, quel plaisir de lire vos récits, vous nous faites profiter pleinement de votre séjour et de vos belles excursions ; que de choses merveilleuses partageons nous avec vous. Continués et faites nous encore rêver. Bisous des anciens qui pense bien à vous, à +

[stephmanuquentin]

Moi aussi j'adore la coupe Dromadaire !!
Plein de bisous

[M y S]

Comme d'habitude, c'est un très beau voyage qui nous est conté ici.
Avec cette fois, une image psychédélique des 2 chameaux qui bougent : on se croirait dans "Harry Potter".
Bravo les jeunes, vous nous habituez à toujours plus;
J'attends donc la suite ; encore et encore.

[Jojorando]

merci pour cette nouvelle balade. Petit week end sympathique pour vous 2: Nous adorons les dromadaires customisés!...Et puis les boutiques vont nous faire envie, dans quelques mois ce sera à notre tour d'y flâner!
A bientôt mes loulous. bisous Hauts-Marnais.